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Mustapha LAKHDARI

BIOGRAPHIE D’UN Théâtrophile

Né en 1982, à Oran, Mustapha grandit dans une ville exubérante, ou les sonorités et la gestuelle d’Afrique et de Méditerranée s’entrecroisent. C’est une ville aussi d’artistes, La ville de Abdelkader Alloula, incontournable référence du théâtre algérien, mort prématurément lors de la décennie noire en Algérie. 

Mustapha fait partie de cette jeunesse algérienne frénétique, dynamique et créative. Il est aussi un esprit cartésien, diplômé en ingénierie d’état en génie maritime. 

Mustapha a un don inné pour le théâtre dans son rôle de goual, littéralement d’artiste orateur. C’est une tradition populaire maghrébine dans l’art et la manière de conter, qui jadis, jouissait d’un statut social avéré, ou le conteur est avant tout un sage qui transmet des messages didactiques destinés à perpétuer les valeurs ancestrales garantes de l’ordre social de la communauté.  

Il se produira dans plusieurs pièces de théâtres, tels que le groupe expérimental « Knibla » à Oran, en tant que comédien-musicien dans la pièce El Fanen, « L’artiste », écrite et mise en scène par : Ali Talbi au Festival International de Théâtre à Berkane, au Maroc (2012), ou encore, en tant que comédien dans la pièce théâtral El Teffeh, litérallement « la pomme » de Abdelkader Alloula et mise en scène par Jamil Benhamammouch avec lequel, il effectuera des tournées au niveau national et international. Il participera également en tant que comédien-musicien au spectacle « MEDEA » mise en scène par Hannah Ehlers, à Universität der Künste Berlin (2016), et à l’échange interculturel Franco-Germano- Algérien « Se souvenir pour construire l’avenir », un échange qui a abouti à la création d’une pièce théâtrale « Yadra » dirigée par : Jamil Benhamamouch et Rihab Alloula, et qui se produira dans plusieurs villes algériennes (Oran, Béjaia, Tlemcen), ainsi qu’à Berlin et à Marseille (2013-2016).  

 Il est avant tout attiré par un théâtre d’expérimentation et d’improvisation, qui lui permettent une plus grande liberté créative. Mustapha est avide de recherche et de continuel perfectionnement. Ainsi, il effectuera plusieurs expériences formatrices tels que l’expression corporelle dans le théâtre, basée sur la technique de Jerzy Grotowski (2008), la collaboration dans une thèse doctorale sur le théâtre populaire Algérien, dirigé par Roman Singendon à Berlin (2013), et la collaboration avec Jane Goodman, professeur associé au département de communication et de la culture de l’université d’Indiana (USA) dans son livre « Acting with one voice, Producing unanimism in Algerian reformist theater » (2016).   

Fréquentant les mêmes lieux de sociabilité, Mustapha se lie d’amitié avec Rihab Alloula, qui n’est autre que la fille de Abdelkader Alloula. Il rejoindra le groupe Istijmam, dont le projet est de promouvoir la richesse du théâtre populaire algérien et commémorer le message universel et humain du dramaturge oranais. En 2016, la troupe partira en tournée aux Etats-Unis dans le cadre du programme Center Stage ou ils adapteront la pièce de Alloula, El Teffeh, en anglais. Langue qui sera apprise en quelques mois seulement. La pièce sera jouée à New York, Washington, Indianapolis, Connecticut, et à Durham et connaîtra un réel succès auprès de l’audience américaine. 

Mustapha est un passionné de musique … et de percussions. Il séjournera dans le sud algérien, au Ahaggar, où il apprendra les chants tamacheqs. Il adaptera ces chants à plusieurs de ses compositions. 

Aujourd’hui, Mustapha anime plusieurs ateliers d’improvisation théâtrale et de percussions et poursuit ses projets de collaboration et de création. 

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